Quelle protection de pluie à vélo ?

Si vous pratiquez la cyclo randonnée aux beaux jours, ou le vélotaf toute l’année, vous ne vous laissez pas arrêter par la pluie.

Mais se protéger de la pluie à vélo, c’est affronter des contraintes difficiles à concilier :

  • La pression de la pluie est plus forte sur les vêtements du cycliste que sur celui du randonneur. L’humidité traverse donc plus vite.
  • Mais si on prend un vêtement « étanche » ou épais, c’est la transpiration qui ne sort plus. En randonnée, c’est désagréable. Quand on se rend au travail, c’est vraiment pénible d’être moite et « odorant » à l’arrivée.
  • La sensation de froid sera également accentuée par l’effet de l’humidité et du courant d’air. Elle nécessite des couches isolantes à la mauvaise saison. Il faut gérer la transpiration qui condense du fait du choc thermique entre le cycliste et l’air ambiant.
  • Les mains et les pieds sont particulièrement exposées. Et cela peut être douloureux.
  • Mais il faut protéger les mains tout en gardant une bonne dextérité.
  • Il faut aussi protéger la tête sans que cela gêne le port du casque et tout en conservant une bonne vision notamment lorsqu’on tourne la tête
  • Enfin, il faut se protéger de la pluie mais aussi rester bien visible pour les autres.

De la tête aux pieds, RayonRando passe en revue les différentes façons de se protéger de la pluie à vélo.
Outre notre connaissance du matériel, nous avons fait appel à l’expérience de 2 vélotafeurs intensifs qui roulent hiver comme été : Jeff fait un trajet quotidien de 25 km aller en vélo de route en campagne et ville, Fabien sur un vélo de randonnée fait un trajet de 5 km aller en ville. Ils ont à la fois l’endurance et l’expérience du sujet.

Un équipement différent selon distance, intensité et saison :

Avant d’entrer dans le détail, ayez à l’esprit que votre équipement pourra être sensiblement différent selon la distance, l’intensité de l’effort et la saison :

  • Courte distance à vélo (4-5 km) et/ou parcours en vélo électrique : jusqu’à une quinzaine de minutes, et si vous ne forcez pas trop, vous transpirerez peu et vous n’aurez pas le temps de vous réchauffer non plus en hiver. Vous pouvez donc vous couvrir avec des habits plus protecteurs, même s’ils sont peu respirants, notamment l’hiver.
  • Longue distance et effort musculaire : vous aurez le temps de vous réchauffer l’hiver et de transpirer en toute saison ; vous aurez également besoin d’une parfaite aisance de mouvement pour les jambes. Il faudra des vêtements respirants et qui n’entravent pas les jambes.
  • Saison : en automne/hiver, il faut un équipement qui protège à la fois de la pluie et du froid, là où des vêtements légers seront appréciés en été.

Protéger le visage et la tête

Comment protéger son visage de la pluie en faisant du vélo ? La pluie ne fait pas que mouiller : elle réduit la visibilité.
La première option est d’utiliser la capuche de sa veste de pluie. Mais l’utilisation d’une capuche à vélo peut gêner la vision latérale, notamment lorsqu’on tourne la tête, la capuche ne suivant pas bien le mouvement. Il faut donc :

  • Une capuche assez grande pour couvrir le casque. Mais une grande capuche peut générer de la prise au vent.
  • La capuche doit donc pouvoir se serrer pour couvrir la tête sans couvrir le visage. Préférez les capuches qui ont un réglage de profondeur sur l’arrière, ce qui permet de les ajuster parfaitement.

Faute de capuche ou en complément, plusieurs solutions existent :

  • Casque : optez pour un casque avec une visière pour protéger votre visage.
  • Casquette : la visière de la casquette protégera vos yeux. Il existe des casquettes imperméables, bien pratiques à vélo. Encore faut-il qu’elle soient compatible avec la forme du casque.
  • Un couvre-casque imperméable préservera votre tête mais pas votre vision.
  • Les lunettes de cyclisme protègent vos yeux de la pluie mais peuvent réduire votre vision si elles ne sont pas protégées par une visière.
  • Un bonnet fin sous le casque protège un temps de la pluie et ajoute une couche de chaleur.

Protéger le haut du corps : veste ou cape de pluie ?

Si vous roulez en vélo de route, cadre fermé et position inclinée, vous utiliserez nécessairement une veste près du corps. La cape de pluie n’est pas adaptée.
Si vous utilisez un vélo de ville, un vélo de randonnée et plus génériquement un vélo à cadre ouvert, semi-ouvert et à guidon flat bar, vous roulez en position assise : dans ce cas, vous avez le choix entre l’utilisation d’une cape de pluie ou d’une veste de pluie.

Cape de pluie à vélo :

Avantages :

  • Ventilation optimale. Les capes permettent une excellente circulation de l'air, réduisant l'accumulation de transpiration.
  • Couverture étendue et protection efficace. Elles couvrent non seulement le cycliste, mais aussi une partie du vélo, gardant le haut du corps et les jambes relativement secs. Elles sont généralement parfaitement imperméables. Vous ne prendrez pas l’eau.
  • Facilité d'enfilage. Rapides à enfiler et à enlever, pratiques pour les averses soudaines. Elles permettent de se passer de l’enfilage d’un pantalon, si vous acceptez d’avoir le bas des jambes mouillés. Elle permet de garder son manteau de ville en dessous sans gêne.

Inconvénients :

  • Prise au vent. Par temps venteux, les capes peuvent être difficiles à contrôler et devenir gênantes. Elles sont donc plus adaptées à un parcours abrité et urbain qu’à un parcours exposé au vent et sur routes de campagne.
  • Vision latérale. Comme évoqué plus haut, la capuche est parfois gênante si pas parfaitement ajustée, notamment quand on tourne la tête. Il faut parfois s’en passer et se protéger la tête.
  • Le look ?  Moi, je trouve que ça vous va bien, mais bon, à vous de voir…

Veste de pluie à vélo :

Avantages :

  • Elles sont à la fois imperméables et respirantes et offrent un bon équilibre entre protection contre l'eau et évacuation de la transpiration.
  • Ajustement près du corps, minimisant la prise au vent.
  • Polyvalentes, elles servent aussi de coupe-vent et peuvent s’utiliser à pied, toute la journée, une fois descendu du vélo. Le manteau d’hiver, imperméable, respirant et isolé, servira également toute la journée. A la mi-saison, une veste plus légère peut s’enfiler par-dessus un blouson.

Inconvénients :

  • L’imperméabilité de la membrane a ses limites. Sous une pluie durable ou battante, l’eau finit par traverser.
  • Moins de circulation d'air. Comparées aux capes, elles offrent moins de ventilation, ce qui peut être inconfortable selon l’intensité de l’effort et les conditions atmosphériques. La transpiration abondante peut finir par condenser.

Comment protéger ses mains de la pluie à vélo ?

Très exposées, les mains sont les premières à souffrir quand la pluie se combine au froid.

Gants pour rouler à vélo :

A vélo, la contrainte est de conserver une bonne dextérité pour freiner, changer les vitesses ou manœuvrer. Les gros gants, type gants de ski, les seuls vraiment très chauds, sont souvent trop épais pour manipuler le vélo et actionner freins et vitesses et ils ne sont généralement pas imperméables. Les gants cuir doublés apportent une bonne protection thermique mais s’imprègnent d’eau sous la pluie.

Il est souvent préférable d’utiliser des gants plus fins et collants, moins chauds, permettant réellement d’utiliser ses doigts :

  • Des gants en matières softshell ou néoprene sont intéressant pour leur protection thermique aussi bien que pour leur effet coupe-vent. Leur protection thermique n’est pas infinie et sera limitée sous la pluie.
  • Il peut être intéressants de doubler ces gants par des sous-gants en soie ou des sous-gants réfléchissant les infra-rouges du corps. Attention toutefois, si cette double couche vous comprime les doigts, le sang circulera moins bien et vous aurez froid…
  • Il existe également des gants imperméables qui vous apporteront la protection contre la pluie et le vent ainsi qu’une protection thermique. 

Les manchons de vélo :

Les manchons de vélos, fixé sur le guidon, offrent une protection étendue jusqu’aux poignets et avant-bras. Ils protègent de la pluie mais sont également rembourrés, donc plutôt réservés à une utilisation automne/hiver. Ils peuvent s’utiliser seuls ou associés à des gants fins.
Ils ont l’inconvénient d’être relativement encombrants et de limiter la dextérité, notamment en cas d’urgence, la main étant engoncée dans le manchon.

Pantalon de pluie

Indispensables si vous utilisez une veste de pluie, les pantalons de pluie sont également utiles mais optionnels avec une cape de pluie.
Il faut prendre ceux qui disposent d’une membrane imperméable et respirante et pas les pantalons basiques, simplement imperméables, qui vont condenser rapidement.

La facilité d’habillage /déshabillage doit être prise en compte :

  • Si vous vous changez à l’abri, un pantalon élastiqué ou avec un zip-court peut suffire.
  • Si vous vous changez dehors, en urgence, un pantalon entièrement dézippable évite d’avoir à enlever ses chaussures. On peut également utiliser un pantalon avec un quart de zip en gardant ses chaussures, si elles ne sont pas trop volumineuses. Mais, si vos chaussures sont mouillées ou crottées, vous risquez, en l’enfilant, de salir le pantalon de pluie, qui va salir vos vêtements.
    Certains pantalons de pluie possèdent des velcros de serrage sur le bas de jambes : très pratiques, ils évitent que le pantalon de frotte ou ne se prenne dans la chaine.
    Des pantalons avec des bandes réfléchissantes peuvent également améliorer votre visibilité par temps de pluie.

Comment protéger ses pieds de la pluie à vélo ?

Avec les mains, les pieds sont les parties les plus exposées. Rapidement trempés, ils sont difficiles à réchauffer si vous roulez par temps froid ou frais. 
Quelles chaussures porter pour faire du vélo sous la pluie ?
Vous pouvez opter pour des chaussures imperméables et respirantes. Plus encore que pour les vestes, cette imperméabilité n’est pas sans limite. Il existe des chaussures avec guêtres intégrées. Mais vous serez peut-être contraint d’utiliser vos chaussures de ville. Il est intéressant en tout cas de compléter cette protection par :

  • Des sur-chaussures imperméables de vélo qui enveloppent le pied et la cheville. Elles protègent des projections et infiltrations d’eau mais aussi du vent.
  • Des chaussettes imperméables qui sont bien efficaces pour prolonger la protection contre l’eau et le froid.

En conclusion

Se protéger de la pluie a vélo est donc assez facile pour le corps, en utilisant les vêtements adaptés. C’est un peu plus délicat pour la tête, pour une question de vision, et les mains et les pieds, pour des raisons de dextérité et de sensibilité.
Pour trouver les bons compromis :

  • en usage quotidien domicile travail, l’aspect pratique et rapide est important car vous avez des contraintes de timing. En vélo électrique ou sur un trajet court où vous ne forcez pas trop, il n’y a pas la contrainte de la transpiration à gérer : des vêtements moins techniques peuvent suffire.
  • en sortie longue ou en randonnée vélo, il faut un équipement qui résiste longtemps, car vous pouvez être exposé durablement, sans abri. Par ailleurs, vous allez chauffer et transpirer dès que l’effort physique se prolonge, ce qui nécessite des vêtements vraiment respirants. 

Enfin, outre la protection de la pluie, il faut penser aussi à sa sécurité. La pluie augmente la nécessité d’être bien visible. Portez des vêtements avec des éléments réfléchissants pour être vu par les autres usagers de la route. Ayez des lampes avant et arrière en état de marche et utilisez des lumières clignotantes pour attirer davantage l'attention.

Système des 3 couches : Comment ça fonctionne ?

Trop froid, trop chaud, du vent, de la pluie, puis la canicule…En randonnée, selon la saison, la météo du jour ou le lieu, on affronte parfois un grand nombre de changements climatiques en peu de temps. A tel point qu’on ne sait pas toujours comment s’habiller. T-shirt, polaire, veste de pluie : 3 vêtements techniques qui vont former le système des 3 couches. Respirabilité, chaleur et protection, ces 3 couches modulables vous aideront en trek, en vélo ou autre activité extérieure, à faire face aux intempéries, au froid et à l’excès de transpiration.
Rayonrando vous explique tout sur ce trio de vêtements techniques qui vous permettra enfin de passer d’agréables journées de marche et ce quel que soit la météo !

  • Qu’est-ce que le système des 3 couches ?
  • A quoi correspond chacune des 3 couches ? Quelles erreurs faut-il éviter?
  • Comment utiliser ces couches le jour de votre randonnée ?

Qu'est ce que le système des 3 couches ?

C’est un principe de superposition des couches modulable permettant de faire face à toutes les variations de climat avec un minimum de vêtements. En randonnée et particulièrement en trek, le poids et l’encombrement sont les principaux critères de choix du matériel emporté dans le sac à dos. Le système des 3 couches est donc une solution compacte et légère pour rester au chaud et au sec.

Première couche : respirante avant tout

Lors d’un effort physique, le corps se met à transpirer. Et si cette transpiration n’est pas correctement évacuée, elle nous empêche de réguler notre température. Le corps a donc besoin de respirer pour ne pas surchauffer. C’est là que le t-shirt technique intervient.
Le plus souvent en polyester, le t-shirt technique de randonnée va remplir ce rôle de couche respirante. Pour améliorer l’évacuation de la transpiration, il est judicieux de choisir une taille proche du corps, le transfert vers l’extérieur sera optimal.
Le t-shirt synthétique est léger, respirant et sèche très vite, mais attention aux odeurs dans certains cas (notamment si vous transpirez beaucoup)! Prévoyez de faire votre lessive régulièrement. L’avantage c’est qu’il suffit souvent de le rincer, même à l’eau froide : le t-shirt sèche très vite et peut s’utiliser à nouveau le lendemain.

L’alternative ? Le t-shirt mérinos. La faculté de la laine de mérinos à réguler les échanges thermiques en plus de ne pas retenir les odeurs, fera de ce t-shirt une très bonne alternative en 1ère couche. 
Les choses à éviter avec la 1ère couche :

  • Prendre votre t-shirt en coton parce qu’il a un look sympa. Le coton n’évacue pas bien la transpiration, vous aurez rapidement chaud dans l’effort et froid au repos car votre t-shirt sera trempé. De plus le coton est une matière plus lourde que la fibre synthétique.
  • Tous les t-shirt synthétiques ne se valent pas. Les plus techniques sont fins et très légers, ils maximisent l’évacuation de la transpiration et le séchage rapide. Les premiers prix quand ils sont plus lourds et plus épais seront plus long à sécher et plus susceptibles de sentir.

Deuxième couche : isolante pour rester au chaud

Selon les conditions météo du jour, votre heure de départ et votre frilosité, vous aurez besoin d’une protection thermique efficace contre le froid. Pour choisir cette 2ème couche, il est important de distinguer la phase active de la phase de repos dans la journée d’un randonneur.

Phase active :

Même si on a un peu froid au départ, en marchant, on se réchauffe plutôt rapidement. On génère alors de la transpiration qu’il convient d’évacuer par le t-shirt mais aussi par cette 2ème couche isolante. Une polaire sera plus adaptée qu’une doudoune de par sa capacité à laisser circuler l’air tout en emprisonnant une partie dans les fibres creuses pour vous protéger du froid. Il est donc judicieux de choisir une polaire assez fine et surtout respirante. Une veste polaire avec un zip complet permet également d’ouvrir et fermer le zip à volonté selon qu’on a plus ou moins chaud, passages à l’ombre ou au soleil, zones ventées ou abritées…

Phase de repos :

A l’arrêt, le corps se refroidit. La problématique de la transpiration ne se pose plus. Il faut donc choisir une 2ème couche bien isolante. Dans ce cas, vous pouvez faire votre choix entre doudoune ou polaire plus épaisse. Le poids, l’encombrement et le confort (propre à chacun) seront des critères de sélection, en plus de l’isolation. Une polaire avec un quart de zip est suffisante pour cet usage.
En guise de 2ème couche, la solution la plus appropriée sera donc de prendre une polaire fine respirante pour la journée + une polaire épaisse et chaude pour le soir.

Les choses à éviter avec la 2ème couche :

  • La doudoune en plumes pendant la phase active. L’ennemi de la plume étant l’eau, votre doudoune n’appréciera guère la transpiration. Les plumes risquent de s’agglomérer et de lui faire perdre son pouvoir isolant.
  • La grosse polaire chaude pendant la phase active. Vous allez tout simplement transpirer, donc perdre de l’énergie. Votre polaire va devenir humide et de générer des ponts thermiques : vous risquez alors d’avoir froid une fois à la pause.
  • Mettre trop de couches au départ de la randonnée. Après avoir passé du temps à 20°C dans la voiture pour aller jusqu’au parking, on sort, puis découvre qu’il fait autour de 5°C. On enfile une grosse polaire et c’est parti ! Oui mais, quelques minutes plus tard on se retrouve dans le cas expliqué précédemment. Donc ne partez pas avec trop de couches. Et si le démarrage est vraiment impossible pour vous sans cette très grosse polaire, pensez à la remplacer par une polaire plus fine une fois réchauffé. On dit que pour marcher dans de bonnes conditions, il est idéal de ressentir une très légère sensation de frais. En général, on se réchauffe après 10 à 20 minutes de marche.

3ème couche : Protectrice face aux intempéries

    La nature réserve parfois quelques changements climatiques (particulièrement en territoire montagneux) auxquels le randonneur doit faire face pour pouvoir continuer sa rando sans trop de désagréments. La 3ème couche va remplir le rôle de protection face aux éléments que sont la pluie, le vent, la grêle ou la neige. La cape de pluie ou la veste de pluie remplissent cet objectif de protection.
Le niveau d’imperméabilité se mesure en Schmerber (une hauteur d’eau en mm indiquant la résistance du tissu à la pression de l’eau). Une cape de pluie (qui ne subit pas la pression du sac à dos) peut être efficace dès 2000 mm. Là où une veste de pluie doit attendre les 8000 à 10 000 mm pour être imperméable.
Mais si le rôle de cette 3ème couche est de vous tenir au sec en étant imperméable, il ne faut pas négliger pour autant la respirabilité de cette couche. En effet, les vestes techniques et certaines capes de pluie sont équipées d’une membrane à la fois imperméable et respirante, comme Gore-Tex ou DryEdge, qui participera à l’évacuation de votre transpiration. Néanmoins n’attendez pas de miracles si vous transpirez très fortement, d’autant plus par des conditions extérieures froides qui favorisent la condensation. Certaines vestes ont des aérations sous les bras, qui permettent d’évacuer la transpiration et la chaleur sans se découvrir.

Les choses à éviter avec la 3ème couche :

  • Choisir un vêtement de type ciré. Totalement étanche, il bloque la pluie, mais également votre transpiration. Ce n’est donc pas la pluie qui vous rendra trempé mais votre transpiration !
  • Prendre une veste de pluie basique, telle que les vieux K-way, ou une veste de ville, qui ne seront ni respirant ni assez imperméables sous une pluie durable. Une fois imprégnée d’eau la veste de ville peut mettre du temps à sécher.
  • Se contenter d’un coupe-vent en raison de sa légèreté. Il n’est pas prévu pour faire face à une pluie durable.

Comment utiliser les 3 couches en randonnée ?

Comme vous l’aurez compris, ces 3 couches sont à moduler, ou plutôt la 2nde et 3ème couche. Selon les conditions météo, mais aussi selon l’effort fourni. Voici des configurations que Rayonrando vous propose d’appliquer pour différentes situations :

T-shirt synthétique (ou mérinos) seul :

  • Marche active, par beau temps
  • A la pause s’il fait chaud

T-shirt synthétique (ou mérinos) et veste de pluie :

  • Températures fraîches avec vent froid, en phase active
  • Températures douces avec pluie, en phase active
    T-shirt synthétique (ou mérinos), polaire respirante :
  • Au repos à la pause déjeuner par temps frais
  • Températures fraîches, à l’abri du vent, en phase active

   T-shirt synthétique (ou mérinos), polaire chaude :

  • Au repos à la pause déjeuner ou au bivouac par temps froid
    T-shirt synthétique (ou mérinos), polaire respirante et veste de pluie :
  • Démarrage d’une randonnée par temps froid et exposé au vent et/ou à la pluie
    T-shirt synthétique (ou mérinos), polaire chaude et veste de pluie :
  • Démarrage d’une randonnée hivernale ou haute altitude avec pluie / vent / neige
    Remplacez la polaire chaude par une plus respirante une fois bien réchauffé.
    Ces situations sont données à titre d’exemple. Il convient d’adapter ces couches selon votre tendance à transpirer et selon votre frilosité.

Les 3 couches s'appliquent aussi au jambes

Vous pouvez également moduler les vêtements au niveau des jambes lors de votre randonnée. On peut ainsi mettre des collants (synthétique ou mérinos) lors d’une rando hivernale en raquettes par exemple. Votre pantalon stretch et respirant vient alors en 2nde couche. Puis un pantalon de pluie imperméable et respirant pour vous protéger de l’humidité, ou de chutes dans la neige…
Pour les mains, en cas de climat très froid, ajoutez des sous-gants fins et chauds comme les IR-Reflex de Monnet. En complément de gants classiques, vous conserverez vos mains bien au chaud.

Softshell et veste 3 en 1 : choix judicieux ?

 Pour éviter de jongler entre ces 3 couches, on pourrait être tentés d’acquérir une veste Softshell ou une veste 3 en 1. Une seule veste donc moins de questions à se poser. Ok mais dans ce cas, vous perdrez la polyvalence des 3 couches pour faire face à toutes situations.
Avec une veste 3 en 1, vous risquez d’avoir trop chaud, de mal évacuer la transpiration. Avec une veste Softshell, vous risquez de ne pas être assez protégé sous de fortes pluies.
Ces 2 types de vestes conviennent donc plutôt pour de la randonnée très courte ou pour le quotidien. Mais elles sont peu adaptées à la pratique d’une activité physique sur un ou plusieurs jours.

En conclusion :

Le système 3 couches, parfaitement adapté pour la randonnée à pied ou à vélo, vous permettra d’être plus serein face à des changements d’efforts et de climat au cours d’une journée. C’est un principe très performant s’il est bien utilisé : par exemple, découvrez-vous sans attendre la surchauffe pour ne pas être trempé par votre transpiration et évitez de garder votre polaire respirante à la pause si elle est un peu humide. 
Enfin, 2 conseils pour le début et la fin de journée :

  • Au démarrage de la randonnée, pensez que vous allez vous réchauffer rapidement. Évitez si possible de trop vous couvrir. Mais s’il fait froid et que vous vous habillez chaudement, prévoyez de vous changer après quelques minutes de marche ou, en cas de départ matinal, dès que vous êtes exposé aux rayons du soleil.
  • A l’arrivée, ayez toujours des vêtements secs à enfiler. Avoir une tenue de rechange sèche pour l’étape est indispensable pour ne pas se refroidir et profiter de la soirée.

Les meilleurs sacs de couchage pour l'hiver

Choisir le sac de couchage idéal pour les conditions de froid extrême peut être parfois un véritable défi. Il est essentiel de garantir un confort thermique optimal pour éviter les risques d’hypothermie, même en cas de températures très basses ou de conditions climatiques imprévues. Toutefois, ce critère doit être équilibré avec des considérations de poids, de compacité et de résistance à l'humidité.

Rayon Rando vous propose une sélection des meilleurs sacs de couchage grand froid, conçus pour affronter les rigueurs de l'hiver.

  Le synthétique qui cumule les protections :

X-Trem 2.0 de Wilsa

Le sac de couchage Wilsa X-Trem 2.0 est adapté au grand froid (confort -8°C/ limite -13°C) en cumulant les protections :

  • Une première fibre d’isolant synthétique optimise le gonflant et est associé à une 2ième fibre dotée d’une couche d’argent pour réfléchir la chaleur du corps ;
  • Une grosse collerette d’épaule qui permet d’éviter toute fuite d’air chaud lorsqu’on bouge, sans avoir à fermer totalement la capuche ;
  • Un compartiment à l’intérieur de la capuche, accessible sous la collerette, permet de dormir en chien de fusil avec le bras sous la tête, toujours sans fuite d’air, ou encore d’y placer un oreiller qui ne bougera pas la nuit.

Le synthétique intermédiaire économique :

Anapurna de Husky

Accessible à tous, le sac de couchage Husky Anapurna offre une protection rassurante (confort -4°C, limite -10°C) grâce à un garnissage généreux (un peu plus lourd de ce fait que des alternatives plus onéreuses).

Le synthétique à dormir dehors :

  Gormsson -20° de Nordisk

Même pas peur ! Il fait très froid, mais vous êtes prêt à dormir dehors ? Regardez le sac de couchage Gormsson -20° de Nordisk (confort -10°C, limite -20°C). Outre le garnissage de 1990 grammes ! Il se démarque par un tissu hydrofuge, pour assurer une protection thermique efficace même en cas d'humidité.

Le duvet hydrophobe léger et efficace :

Questar 0F/-18C de ThermaRest

Vous voulez encore mieux ? Découvrez le sac de couchage Questar 0F / -18C de Thermarest (confort -10°C, limite -18°C). Ce duvet ultra-léger grand froid permet d’avoir une solution assez légère et compacte pour être transportée facilement dans son sac à dos. On part là aussi d’un duvet de qualité traité hydrophobe (Nikwax) avec une construction par zone qui permet d’isoler plus les zones les plus sensibles. S’y ajoute un isolant supplémentaire sur les coutures, une collerette d’épaule et des finitions soignées.

Le plus chaud :

Serac 900 de Robbens

C’est le plus chaud, mais pas le plus lourd, ni le plus encombrant, le sac de couchage Robens Serac 900 offre une température de confort de -12°C et une limite à -20°C. Son secret ? L’utilisation d’un duvet au pouvoir gonflant de 900 cuinis, soit quasiment le maximum possible ; l’ajout de 15% de plumette pour « structurer » le garnissage et éviter qu’il ne s’écrase ; une construction en H qui assure une répartition constante du duvet et empêche tout pont thermique.

Et si je veux un sac de couchage couverture rectangulaire ?

Camper Suprème de Outwell

Et bien, je vous dirais que vous en demandez beaucoup. Il est difficile d’optimiser la protection thermique dans un sac rectangulaire, puisqu’il contient un volume d’air plus important à chauffer. Allez, c’est bien parce que c’est vous : je vous propose le Camper Suprème de Outwell (confort -3°C, limite -9°C). Large de 90 cm, tissu intérieur 100% coton, oreiller intégré moelleux : dites-donc, il vous en faut du confort ! Par contre, c’est lourd et encombrant : à réserver à un usage van, camping car ou votre cabane au fond des bois.

En conclusion :

Pour les températures négatives, privilégiez le critère de la température de confort pour orienter votre choix. Vous avez maintenant une sélection de sacs de couchage grand froids qui optimise différents critères (confort, praticité, etc) et vous permettra de choisir au mieux selon vos priorités.

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