Quel équipement pour randonner en raquettes ?

Vous avez les raquettes à neige, mais en préparant votre valise ou sac de randonnée vous avez un doute sur les équipements et les vêtements adaptés à la rando raquettes ? Rassurez-vous, on est loin de l’investissement nécessaire pour du ski de randonnée. Mais marcher plusieurs heures dans un environnement froid et enneigé demande tout de même plusieurs précautions pour s’équiper correctement et faire de cette rando raquettes une expérience agréable, sans être frigorifié ou trempé !

Rayonrando vous guide dans les bonnes questions à vous poser pour choisir judicieusement vos chaussures, vêtements, sac à dos, bâtons et autres équipements adaptés à la pratique de la randonnée raquettes.

Comment se chausser pour faire de la raquette ?

En randonnée raquettes, pour choisir vos chaussures, il faut avant tout considérer la neige froide et humide. L’objectif va donc être de protéger vos pieds, en les maintenant au sec et au chaud. Le choix de chaussures à tige montante sera le plus adapté. Non seulement vous limiterez les entrées de neige, mais en plus elles conviendront davantage aux fixations des raquettes à neige.

Vos chaussures pour faire de la raquette doivent aussi être imperméables et respirantes. Il est donc judicieux d’opter pour des chaussures à membrane de type Goretex ou un chausson double cuir.

Pour l’isolation thermique, un chausson suffisamment épais, en cuir ou nubuck, vous permettra d’améliorer cet effet isolant, contrairement à des chaussons synthétiques. L’extérieur en cuir ou nubuck, plus robuste, encaissera également davantage les frottements et appuis des fixations des raquettes. Une semelle épaisse renforcera aussi l’isolation par le bas. Pour plus de confort, vous pouvez utiliser des semelles isolantes (comme le modèle Altai de Elementerre).

Si vous utilisez des chaussures un peu ancienne, pensez à appliquer une crème (comme l’imperméabilisant de Nikwax) pour les réimperméabiliser. Vos chaussures seront mises à rude épreuve face à l’humidité constante.

Enfin des guêtres suffisamment hautes (comme les TSL High Trek L) vous seront indispensables pour empêcher la neige d’entrer dans vos chaussures. Vous pouvez éventuellement utiliser des « mini guêtres » si vous randonnez uniquement sur sentier damé.

Comment s’habiller pour une rando raquettes ?

L’hiver, lorsqu’on se balade avec des raquettes à neige aux pieds, l’effort qui est fait en progressant dans la neige n’est pas le même que l’été avec simplement des chaussures sur un sol ferme. Le corps se met vite à chauffer, à transpirer, alors que la température extérieure est très basse. Il est donc important d’avoir des vêtements chauds de toute évidence, mais aussi très respirants.

Une 1ère couche : chaude, respirante et proche du corps

Les sous-vêtements thermiques (caleçon / culotte, collants et t-shirt manches longues) sont à privilégier. La laine de mérinos est la matière idéale pour tenir chaud et réguler la transpiration (et les odeurs). Je recommande un grammage entre 200 et 260 g selon votre frilosité (comme le Merino 260 Tech LS ½ zip de Icebreaker). L’alternative en mélange mérinos / synthétique est également possible à condition d’être suffisamment technique pour emprisonner l’air (isolant) et respirant pour évacuer la transpiration (comme le Drynamic Warm LS Tee de Millet).

Une 2ème couche : isolante et respirante

Tout comme en été, dans l’effort, cette couche doit être suffisamment chaude mais aussi très respirante. Sinon vous risquez de finir trempés par votre transpiration et d’attraper froid à la moindre baisse de régime. Une polaire technique plus ou moins épaisse, selon votre frilosité, est idéale (comme la K Lightgrid Jkt de Millet).
Pour les pauses, prévoyez une couche bien plus épaisse. A cet instant, on ne recherche que l’isolation thermique maximale, oubliez la respirabilité. Une grosse polaire ou une doudoune (plumes ou synthétique) fera l’affaire.

Les extrémités

   En cas de froid intense, les extrémités du corps seront les zones les plus froides. Le cœur concentrant son afflux sanguin sur les zones vitales. Sauf que les pieds et les mains, vous en aurez besoin ! Donc prévoyez des chaussettes épaisses et respirantes (comme les Trek Confort de Monnet). Pour les mains, selon votre sensibilité, vous pouvez utiliser des sous-gants fins (Slavey de Elementerre) avec des gants plus épais, coupe-vent et respirants.
Le cas de la tête est différent, elle peut vite monter en température dans l’effort. Et c’est autant de chaleur dont il faut absolument limiter la perte avec un bonnet, plus ou moins épais selon votre frilosité et le type de randonnée. Le matin dans une forêt à l’abri du soleil, la température peut descendre très bas ! Voici un bon exemple de bonnet intermédiaire : le Pootlass de Elementerre. Pensez aussi au tour de cou.
Enfin, prenez un t-shirt et des chaussettes de rechange qui restent au sec dans votre sac à dos. Il est parfois compliqué de se réchauffer à la pause avec ces vêtements mouillés par la transpiration. Ou alors si on a mis le pied dans un torrent après avoir traversé un pont de neige (c’est du vécu !).

Quel pantalon pour les raquettes ?

Selon les conditions météo, le pantalon pour une rando raquettes peut être chaud et respirant (en softshell, comme le Lapiaz de Millet) ou identique à celui pour la randonnée estivale, avec un collant dessous cela peut être suffisant. Gardez en tête que les jambes dégagent beaucoup de chaleur pendant l’effort, le pantalon pour raquettes à neige doit donc être choisi en cohérence avec votre frilosité.
Pour des journées de fortes chutes de neige, un pantalon de pluie respirant peut être ajouté sur un pantalon qui ne serait pas imperméable. Des modèles avec zip intégral permettent d’ouvrir ponctuellement au niveau des cuisses pour évacuer davantage de transpiration (comme le Pantalon Full-zip de Mac in Sac).

Quelle veste pour randonner en raquettes ?

La veste pour la rando raquettes doit vous protéger de l’humidité et du vent. Vous pouvez donc utiliser la veste que vous utilisez l’été. Une veste de pluie 3 couches sera encore un peu plus isolante.
Évitez les vestes tout en un du type « veste de ski », elles seront souvent bien trop chaudes pour l’effort que vous fournirez et donc la chaleur que vous dégagerez.

Quel sac à dos pour la rando raquettes ?

  Le litrage de votre sac à dos doit être adapté selon si vous partez à la journée ou pour plusieurs jours de rando raquettes. Mais il peut être judicieux de choisir un sac de randonnée suffisamment grand (25-30L) pour fixer vos raquettes à neige dessus, lorsque vous devrez déchausser pour des passages hors neige.
Si vous avez une pratique de la rando raquettes plutôt régulière, il est intéressant de se diriger vers un sac à dos permettant la fixation facile de vos raquettes (comme le Snowwalker 25 de TSL).

Quels bâtons pour la rando raquettes ?

Les bâtons adaptés à la randonnée raquettes doivent être suffisamment longs et pratiques à manipuler. Par rapport à une utilisation été, vous pouvez majorer la longueur des bâtons pour palier à l’enfoncement dans la neige (sauf si vous pratiquez seulement sur piste damée). Et pour limiter cet enfoncement, il est indispensable d’utiliser des rondelles hiver (bien plus larges que les rondelles été). Sinon vous risquez de passer une mauvaise journée !
Enfin la maniabilité des bâtons pour raquettes est un critère important. Avec des gros gants, il est vite compliqué de serrer les brins s’ils sont à visser. Alors que des bâtons à loquets (comme les Hiking Alu Compact 3 Light de TSL) sont beaucoup plus simples à manipuler.

Quels autres équipement pour la rando raquettes ?

  • Des lunettes de soleil catégorie 4 : ne négligez pas la réverbération du soleil dans la neige, elle est terrible, surtout en haute altitude. Privilégiez un modèle qui épouse bien votre visage pour éviter les entrées de lumière.
  • Une bouteille Thermos : certes plus lourd qu’une gourde classique, il vous permettra néanmoins de boire une boisson tiède ou chaude (comme le thermos Everyday 1L de la marque Thermos). Boire de l’eau très froide, en plus d’être désagréable, peut provoquer des maux de ventre.
  • Une pelle : pas celle de votre jardin, mais la pelle dite de secours (comme la pelle Dru de Ferrino). C’est évidemment optionnel mais très efficace pour réaliser un igloo avec ses enfants ou un banc pour le pique-nique du midi !
  • Un pad (ou siège mousse) : ultra léger, ce simple pad (comme le Z-seat de Thermarest) vous permettra de vous asseoir en étant isolé du froid le temps du pique-nique.
    Posé sur le banc que vous avez créé vous-même, face à la montagne, c’est du luxe très appréciable !

En conclusion

Pour bien vous équiper pour randonner en raquettes, pensez d’abord à la contrainte du froid et de l’humidité. Songez aussi à la transpiration que peut générer l’effort : elle nécessite vêtements respirants et changes. Pensez enfin au refroidissement rapide durant les pauses.

Votre équipement doit être pensé pour la régulation thermique d’abord, mais aussi pour l’aisance de mouvement durant la marche et pour le confort durant la pause.

Enfin, outre les éléments de sécurité habituels, conservez bien votre smartphone et une batterie de secours à l’abri du froid, les batteries n’apprécient guère les températures négatives. Un paysage enneigé est certes magnifique, mais on peut avoir tendance à être désorienté et consulter souvent notre téléphone entre gps et photos !

Comment bien charger son sac à dos de randonnée ?

    Un sac à dos mal chargé peut transformer une belle randonnée en une véritable souffrance. La manière dont vous chargez votre sac est un facteur clé de confort.
Pour bien comprendre cet enjeu de confort, il faut identifier les types d’inconforts que peuvent provoquer un mauvais chargement :

  • Des douleurs : mal de dos, tensions dans les épaules et la nuque, douleurs musculaires.
  • Des risques de blessure du fait d’un déséquilibre qui peut entrainer des mauvais appuis, chutes ou torsions des chevilles et genoux.
  • Une gêne dans les mouvements, notamment en terrain accidenté.
  •     Une fatigue excessive et qui s’accumule.

Dans cet article, les experts de RayonRando.com vous expliquent comment bien charger votre sac à dos de randonnée, en prenant en compte l'ergonomie et la répartition du poids, pour maximiser votre confort.

    Les bases d'un bon chargement : comprendre l'ergonomie du sac à dos

Répartition du poids : comprendre les enjeux pour votre corps

L’impact du poids du sac sur le corps :
Le poids que vous portez sur votre dos pendant une randonnée est un poids inhabituel pour votre corps. Vous ajoutez une charge qui affecte votre posture naturelle. Le sac à dos modifie l’équilibre habituel du corps.
Il est donc essentiel de comprendre comment ce poids impacte votre squelette et vos muscles, et comment réduire tensions et douleurs que cela peut générer :

  • Le poids du sac à dos affecte vos muscles. Votre corps doit s’adapter à ce poids supplémentaire, ce qui sollicite davantage les muscles du dos, des épaules, des hanches et des cuisses. Un mauvais chargement peut rapidement provoquer des douleurs, des tensions, et augmenter le risque de blessures.
  • Le poids du sac à dos affecte votre squelette. La colonne vertébrale, les hanches et les genoux supportent plus de pression et plus de chocs à chaque pas, ce qui peut entraîner des déséquilibres et des douleurs si la répartition du poids est mal réalisée.

Le centre de gravité : l’élément clé à maîtriser

Lorsque vous portez un sac à dos, la répartition du poids modifie votre centre de gravité. Le centre de gravité est naturellement situé juste en dessous de votre nombril lorsque vous êtes debout, sans sac.

Un chargement efficace doit minimiser l’effet de cette modification. Si le poids est mal réparti, le centre de gravité se déplace, ce qui vous oblige à vous pencher en avant, en arrière ou sur le côté pour compenser. Cela crée une pression excessive sur certaines parties de votre corps, comme les épaules, le dos ou les hanches, et peut entraîner des douleurs dans la durée.

Pour éviter cela, il est primordial de répartir le poids de manière à réduire au maximum le déplacement du centre de gravité. C’est cette répartition qui déterminera en grande partie votre confort tout au long de la randonnée.

Comment bien charger son sac à dos : les étapes pratiques

   Bien répartir le poids, les priorités :

Lorsque vous chargez votre sac à dos en pensant à votre confort, l’objectif est de placer le poids de façon à de garder votre centre de gravité le plus proche possible de sa position naturelle, sans le déstabiliser.

  • Placer les objets lourds près du dos : Le poids doit être réparti près de votre colonne vertébrale pour que le sac ne tire pas sur vos épaules. Les objets lourds, comme l’eau, le réchaud ou la nourriture, doivent être placés au centre du sac et proches de votre dos. Le popote peut se placer le long du dos si vous avez pris soin de la remplir d’objets lourds et denses (réchaud, cartouche de gaz).
  • Placer les objets assez lourds à hauteur du nombril : on peut mettre du poids proche du centre de gravité naturel (c’est-à-dire sous le nombril). Cela permettra de préserver au maximum le centre de gravité, mais aussi de faire porter l’essentiel du poids sur la ceinture de hanche.
  • Le matelas ou le sac de couchage bien compressé peuvent ainsi loger en bas de sac.
  • La tente, souvent accrochée à l’extérieur, sera mieux en bas de sac pour éviter de déstabiliser votre posture. On évitera à l’inverse de la fixer sur le dessus du sac. Il peut être intéressant de glisser les arceaux et sardines dans le sac, le long du dos, et de ne fixer que la toile de tente à l’extérieur.
  • Éviter un excès de poids en haut du sac ou à l’arrière du sac : Si vous placez des objets lourds en haut du sac, vous aurez tendance à vous pencher en avant pour compenser. Cela augmentera la pression sur vos épaules et nuira à votre équilibre. De même, le poids positionné à l’arrière du sac vous tirera en arrière. Les vêtements, serviette, et petits objets légers pourront être mis sur le haut du sac ou côté extérieur.

Faut-il placer des objets à l'extérieur du sac ?

  Pour la stabilité et l’aisance de mouvement, il est préférable de tout ranger à l’intérieur du sac. C’est pourquoi, si vous hésitez sur le litrage de votre sac à dos, il nous parait plus pertinent de prendre un sac à dos suffisamment grand pour tout loger, plutôt que de prendre le volume minimum et d’accrocher du matériel à l’extérieur.
* Si vous avez des objets trop volumineux pour être placés à l'intérieur du sac, vous pouvez les attacher à l'extérieur, à condition de bien les arrimer. Les bâtons de randonnée, la tente ou des chaussures de rechange peuvent être fixés à l'extérieur du sac à l’aide des sangles de fixation intégrée.
Cependant,
attention à ne pas surcharger l’extérieur du sac. Si les objets sont mal accrochés, ils risquent de se balancer et de perturber votre équilibre. Vérifiez qu'ils sont bien fixés pour éviter tout désagrément pendant la marche.

Utiliser les compartiments et poches secondaires du sac à dos

La plupart des sacs à dos sont dotés de poches et de compartiments annexes : poches ouvertes sur le côté, poche ouverte ou zippée en façade, poches sur et à l’intérieur du rabat, poches sur la ceinture. Ces espaces supplémentaires sont idéaux pour garder un accès facile à vos objets essentiels, comme la carte, les lunettes de soleil, ou la lampe frontale.

  • Les poches latérales, situées au niveau de la ceinture, peuvent accueillir 1 gourde de chaque côté. Cela préserve relativement bien le centre de gravité. Attention toutefois : éviter de vider complètement une bouteille avant d’entamer la seconde. Sans cela, vous aurez un déséquilibre d’1 kg sur un côté.
  • Les autres poches doivent contenir les objets utiles durant la marche, mais surtout légers. Cela non seulement optimise l’espace, mais permet aussi de maintenir l'équilibre du sac en répartissant le poids de manière plus homogène.

Ajuster correctement son sac à dos pour un confort maximal

Une fois votre sac bien chargé, le réglage du sac est crucial pour que le poids soit bien réparti et que votre corps ne subisse pas de contraintes inutiles.
Un sac à dos bien réglé doit faire porter l’essentiel du poids sur les hanches. Les bretelles ont un rôle de stabilisateur. Elles doivent supporter peu de poids et faire peser peu de pression sur les épaules.
Une fois votre sac à dos chargé, l’ajustement du réglage doit se faire dans cet ordre :

  • Régler la hauteur des bretelles selon votre morphologie (si la hauteur est réglable).
  • Enfiler le sac et régler d’abord la ceinture de hanche, pour que le poids porte pleinement sur les hanches.
  • Ajuster la longueur des bretelles.
  • Tirer sur les sangles de rappel de charge pour rapprocher le sac du dos et éviter qu’il ne vous tire en arrière.
    Pour plus de détails sur ces réglages, consultez notre article complet sur Comment régler son sac à dos de randonnée.

Les erreurs courantes à éviter lors du chargement du sac à dos

Trop de poids sur les épaules

Un sac mal chargé avec trop de poids en hauteur et côté extérieur peut provoquer des douleurs rapidement dans les épaules et le cou et vous amener à prendre une posture inconfortable pour marche. Utilisez la ceinture ventrale pour supporter l’essentiel du poids et répartir la charge sur vos hanches.

Mauvaise répartition du poids

Une mauvaise répartition du poids peut perturber votre équilibre et causer des douleurs. Veillez à répartir le poids de manière égale des 2 côtés et en ayant en tête les 2 priorités : près du dos en priorité et pas trop éloigné du centre de gravité du corps (nombril).

Des objets qui se baladent dans le sac

Si vous chargez le compartiment principal comme un fourre-tout, les objets auront tendance à se déplacer durant la marche. Un sac équilibré en début de journée peut devenir déséquilibré suite à ces déplacements. Nous vous conseillons d’utiliser des sacs de rangement à enroulage. Cela vous permettra de regrouper vos objets et de les contenir en roulant le haut du sac avant de fermer les clips.

   Un rabat « vide-poche » surchargé :

Au fil de la randonnée, on peut avoir tendance à glisser tout un tas d’objet dans la poche du rabat sur le dessus du sac. Cette poche devient alors une sorte de vide-poche et cela concentre du poids en haut du sac.

 Négliger les ajustements

Les ajustements sont aussi importants que la répartition du poids. Un sac bien chargé mais mal ajusté peut causer de vives douleurs. Prenez le temps de régler la hauteur du dos, la ceinture de hanche, les bretelles et sangles de rappel de charge avant de partir.

Quelques conseils supplémentaires pour le confort et l’efficacité

     Vérifier la charge avant chaque départ

Avant chaque début de randonnée, vérifiez que votre sac n’est pas trop lourd et que le poids est bien réparti. Un sac trop lourd peut causer des douleurs, tandis qu’un mauvais chargement peut déséquilibrer votre marche. D’une façon générale, un sac supérieur à 20% de votre poids sera une vraie contrainte.

Adapter le chargement selon la durée et distinguer l’essentiel du facultatif.

Si le poids de votre sac est important, avant de partir, videz votre sac et faites une examen critique du contenu :

  • Le contenu de votre sac doit être ajusté en fonction de la durée et de la difficulté de votre randonnée.
  • Avez-vous bien pris l’essentiel ? Avez-vous écarté le superflu ? Le superflu peut être constituer d’objet lourds et facultatifs, ou encore d’un trop grand nombre de vêtements de rechange. Une erreur courante est de partir avec 3 L d’eau alors que vous trouverez de l’eau sur le parcours un peu plus loin.

  En conclusion

Pour bien charger son sac à dos de randonnée, ma recommandation de base est celle par laquelle nous avons terminé l’article : éviter de vous surcharger ! Cela reste l’erreur la plus courante. Le deuxième écueil, moins fréquent, est de prendre un sac à dos d’un litrage insuffisant pour bien répartir la charge.
Une fois écartés ces deux écueils, il faut toujours penser « centre de gravité ». Cela vous permettra de positionner les objets les plus lourds et les plus denses au bon endroit. Sur terrain plat, vous pouvez éventuellement charger un peu plus haut qu’en terrain accidenté.
Enfin, ne négligez pas le réglage. Et pensez qu’un sac, initialement bien réglé, peut se dérégler durant la marche. Si vous commencez à sentir des tensions et douleurs, arrêtez-vous et prenez le temps de réajuster le serrage des différentes sangles, en commençant par la ceinture de hanche.
Ces précautions de chargement du sac à dos auront un triple bénéfice : limiter la fatigue, éviter l’apparition de douleur, conserver une bonne aisance de mouvement durant la marche.

Si vous avez besoin d’un sac adapté à vos besoins, n’hésitez pas à consulter notre article Comment choisir son sac à dos ?

Comment rester au chaud dans son sac de couchage ?

En bivouac, il est crucial d'avoir suffisamment de chaleur pour garantir une bonne nuit de sommeil. Cela ne repose pas seulement sur le choix du sac de couchage.
Cet article ne se concentre pas sur le choix du sac de couchage (qui est abordé dans d'autres articles et conseils sur Rayonrando.com). Ici, nous vous proposons quelques conseils et astuces pour optimiser votre protection thermique et passer une nuit réparatrice:

  • Choisir judicieusement l'emplacement du bivouac.
  • Diminuer votre sensibilité au froid.
  • Utiliser efficacement votre sac de couchage.
  • Adopter les bons réflexes en cas de températures trop basses.

Lieu du bivouac : Minimisez l'exposition au froid

On n’y pense pas toujours lors du montage de la tente, mais en déplaçant celle-ci de seulement 100 mètres, vous pouvez réduire considérablement votre exposition au froid.
Gardez en tête que l’humidité peut accentuer la sensation de froid. Par exemple :

  • Camper au bord d’un torrent vous exposera davantage au froid que si vous vous installez à 50 mètres en retrait.
  • Il en va de même près d’un lac, surtout en présence de vent.
  • Si vous campez dans une vallée située en aval d’un glacier, vous risquez de subir la descente d’un air froid et humide la nuit. Éloignez-vous un peu pour éviter ce courant d’air.
  • L'humidité et le vent sont les deux principaux facteurs aggravants. Dans une zone exposée, cherchez un relief qui coupe le vent, comme une petite colline, ou un creux (à condition qu’il ne soit pas trop humide et qu'il ne risque pas de se remplir d'eau). Une vallée qui se resserre peut aussi amplifier la force du vent.

Il est souvent tentant de planter la tente près d'une source d’eau ou à l’endroit offrant la meilleure vue. Cependant, il peut être plus judicieux de dîner à cet endroit, puis de déplacer la tente un peu plus loin, à l'abri.
Pensez toujours à l’humidité et à l’évolution du vent pendant la nuit (en montagne, le sol se refroidit, et l’air descend).

Réduisez votre sensibilité au froid

Notre sensibilité au froid n'est pas constante. Sachez que si vous êtes fatigué ou malade, vous serez plus vulnérable au froid. Cependant, sur RayonRando.com, nous vous conseillons également d'adopter quelques gestes simples pour mieux y faire face :

  • Se laver ! Même si l'eau du torrent est fraîche… J'ai constaté qu'une peau propre et sèche permet de mieux supporter le froid qu'une peau sale. La transpiration de la journée, même sèche, retient l'humidité. Si je n'ai pas de point d'eau sur mon lieu de bivouac, je profite du dernier point d'eau pour me laver avant de partir.
  • Manger et, surtout, boire une soupe chaude. Même lorsque la température n'est pas très basse, une soupe chaude apporte non seulement de la chaleur, mais aussi une bonne hydratation.
  • Ne pas se coucher en ayant froid. Il sera difficile de se réchauffer dans votre sac de couchage si vous avez froid en y entrant. Avant de vous glisser dans votre sac, stimulez votre corps : faites monter le rythme cardiaque pour favoriser la circulation sanguine. Sautillez, bougez les bras… Vous pouvez aussi frictionner votre compagnon de bivouac pour réchauffer tout le monde.

Utilisez votre sac de couchage de manière optimale

S’il est en plume, dépliez votre sac de couchage quelques minutes avant de vous coucher et secouez-le pour qu’il gonfle. En synthétique, vous aurez moins cette préoccupation.

Chez RayonRando.com, nous vous conseillons d’éviter de jumeler les sacs de couchage. C’est bien pour les câlins, pas pour la chaleur. A chaque mouvement, l’espace entre les personnes entrainera une fuite d’air chaud.

Protégez votre tête, c’est là que la déperdition de chaleur peut être importante : s’il fait froid, serrez votre capuche, voire mettez un bonnet. En la serrant au maximum, vous pouvez ne conserver qu’un « hublot » pour respirer. De la même façon, si vous avez un sac de couchage avec collerette d’épaule pensez à la fermer et l’ajuster (cette collerette n’est en général présente que sur les sac chauds). Là aussi, il s’agit d’éviter les fuites d’air chaud. A noter qu’un drap de sac, même léger, améliore un peu la protection thermique en ajoutant une « peau » supplémentaire. Enfin, pensez à aérer votre sac de couchage s’il a pris l’humidité.

Et s'il fait trop froid, ayez les bons réflexes

Si la température chute, vous pouvez ajouter quelques couches de vêtements, mais attention à ne pas trop vous couvrir pour éviter la transpiration. L’humidité corporelle créée par la sueur peut provoquer des ponts thermiques et, au final, vous faire ressentir encore plus de froid. Privilégiez des vêtements respirants, propres et secs (comme des sous-vêtements thermiques en laine mérinos). N’oubliez pas de protéger en priorité votre tête et vos pieds.

Dormez en position fœtale. Cela permet de réduire la surface corporelle exposée au froid, ce qui aide à conserver la chaleur.

Utilisez une couverture de survie ou un matelas isolant en mousse sous votre matelas pour limiter la déperdition de chaleur causée par le froid du sol.
Placer une couverture de survie par-dessus votre sac de couchage peut être une solution temporaire efficace, mais attention à la transpiration. Si cette dernière se condense, elle risque de favoriser les ponts thermiques et d'annuler les bénéfices de la couverture.

En conclusion :

Pour faire face au froid, il faut bien sûr avoir le sac de couchage (et matelas) adapté aux conditions climatiques. Mais au-delà, un certain nombre de bons réflexes vous permettrons de réduire votre exposition.

Cependant, si vous n’êtes pas parvenu à vous réchauffer durant la nuit, c’est votre randonnée et votre sécurité qui peuvent être compromises, ainsi que celle des personnes qui vous accompagnent. N’hésitez donc pas à revoir votre parcours : redescendez, cherchez un abri ou faites demi-tour.

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