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Un bivouac en montagne, c’est parfois une aventure. Une nuit en refuge avec un petit, aussi. Suite à une première nuit en refuge avec un gaillard de 4 ans, voici un retour d’expérience à l’attention des parents et grands-parents qui hésitent encore.

Après avoir renoncé un an plus tôt pour cause de couches persistantes, nous avons tenté notre chance cette année avec un enfant propre. Direction les Hautes-Pyrénées !

 

Bivouac sous tente ou refuge ?

La question ne s’est pas vraiment posée. Pour envisager une randonnée un peu conséquente, nous avions besoin de prendre le porte-bébé car l’autonomie de notre petit randonneur reste limitée. Une fois « garni », cela représentait un poids de 23 kg pour papa qui ne pouvait guère en prendre plus. Impossible pour maman de porter seule tente et équipement de bivouac. Le poids du pique-nique, vêtement et couchage était déjà suffisant. C’est donc l’option refuge qui a été retenue.

Direction le refuge de Bastan :

Après étude, ce refuge présentait l’avantage d’une marche d’approche facile et pas trop longue (2h30) qui permettait ensuite de poursuivre vers lacs ou col en fonction de l’état de forme du petit, et de rentrer assez vite le lendemain.

Par contre l’équipement du refuge n’était pas spécifiquement adapté « famille » : pas de chambres mais 2 dortoirs, et une seule toilette à l’extérieur.

 

 

Arriver tôt pour bien choisir le couchage :
 

La marche d’approche s’est avérée plus longue que prévue, pour cause de coléoptère sur le chemin, chasse au lutin, fleurs diverses et alternance de course et de « pas envie de marcher »… C’est bien d’avoir de la marge.

La première question en arrivant au refuge, ne fut pas « qu’est-ce qu’on mange ? » mais "où est-ce qu’on dort et comment se lève t on en pleine nuit en cas d’urgence pipi ?".

A Bastan, il n’y a qu’une seule toilette située à quelques dizaines de mètres du refuge. Il faudra donc s’habiller et se chausser en cas d’urgence. C’est bon à savoir pour la préparation psychologique…

Côté couchage, le dortoir principal, à l’étage, est accessible uniquement par une « échelle » verticale. Option inenvisageable s’il faut l’emmener aux toilettes la nuit.

Reste la tente Marabout avec lits superposés à 30 m du bâtiment : avec accès de plein pied, c’est plus prudent.

Nous sommes presque les premiers à nous installer, ce qui nous permet de choisir un coin calme : au fond, dans un coin, nous n’aurons ni passage, ni courants d’air. Et pas de voisin pour le petit que nous installons dans un lit collé à la cloison. Je m’installe dans le lit d’à côté et maman dans celui du dessus. C’est rassurant pour tout le monde et les autres dormeurs seront aussi plus tranquilles.

 

Préparer le lascar en prévision de la nuit :
 

On installe immédiatement le couchage en montrant bien où sont papa et maman. On sort déjà le doudou ainsi que la petite lampe frontale qui fera office de veilleuse, sans déranger les autres dormeurs.

Avant une petite sieste, nous nous installons dans le lit pour un moment de lecture de façon à s’acclimater.

Notre garçon est ravi.

 

Le diner :
 

Un après-midi à découvrir les environs et faire trempette dans le lac, et c’est l’heure du diner. Jusqu’ici tout va bien. Ce n’est sans doute pas plus bruyant qu’à la cantine… Et il y a des pâtes!

 

Durant la nuit :
 

Nous ne tardons pas à regagner nos pénates, ce qui nous permet de faire les rituels de la nuit et notamment de lire un peu avant que tout le monde ne s’installe.

On est suffisamment isolé dans notre coin pour ne pas être dérangé par la circulation dans le dortoir. L’endormissement du petit est rapide. C’est moins le cas pour moi, car je me demande comment gérer s’il y a une fuite et le sac de couchage mouillé durant la nuit.

Alerte 1 : doudou perdu.

Réveil en sursaut à une heure indéterminée : « Doudou ! Doudou ! ». Je pars à tâtons à la recherche de doudou, parti se promener au fond du sac de couchage. Le gaillard se rendort aussitôt.

Alerte 2 : doudou re-perdu.

Bis repetita. Cette fois il est par terre.

Alerte 3 : urgence caca.

C’est plutôt une alarme qui se déclenche sous forme de cri « Urgence caca ! Urgence Caca !». Je regarde ma montre : 4 H du matin. Les toilettes sont à 150 m. Je calme la sirène tout en m’habillant laborieusement. Petite sortie dans la fraicheur revigorante avec le petit dans les bras, direction les toilettes en prenant garde à ne pas trébucher.

Finalement, après un petit pipi, et parfaitement réveillés, on en profite pour regarder le ciel étoilé.

Je dis à mon fils : « Tu peux compter les étoiles ? ». « Non, mais je peux compter la lune : 1 ! » me dit-il en pointant le doigt vers la lune. Au moins, on rigole un peu…

Evidemment, ni lui, ni moi n’étions très en forme au réveil.

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En conclusion :
 

Nous étions très contents d’emmener notre fils dormir en refuge. Mais, après une nuit peu reposante, ça ne nous a pas donné envie de recommencer immédiatement…

Le choix d’une rando d’approche assez facile et pas trop longue s’est avéré pertinent, surtout au retour. Mais la prochaine fois nous chercherons un refuge un peu plus confortable avec les toilettes à côté de la chambre.

Par contre dormir en dortoir n’a pas posé de souci pour le petit. Dans la mesure où nous étions isolés dans un coin de la pièce, nous n’avons pas été dérangés et n’avons pas (je crois) dérangé les autres.

Bref, la nuit en refuge, c’est sympa, mais l’été prochain, on bivouaque sous la tente!
 

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